Memoria
Rue du souvenir











Parfum d'enfance

Nous étions un essaim de turbulents gamins,
Venus des HLM explorer sans vergogne
La décharge en plein air, creusant à pleines mains
Pour un camion sans roues ou une poupée borgne.

Lorsque la nuit tombait, nous rentrions, puants,
Affronter sans broncher les foudres maternelles,
Puis la vie nous vola nos ébats réjouissants,
Nous offrant en retour des errances nouvelles.

Les années ont passé. Bien loin de la cité
J'ai dû gagner mon pain et j'ai saisi ma chance.
Mais au soir de ma vie, avant l'obscurité,
Je viens revoir enfin les lieux de mon enfance.

J'admire ce jardin, joliment agencé
Où l'été, sans mesure, offre une apothéose.
Ah ! Quelle heureuse idée d'avoir su remplacer
Le relent des déchets par un parfum de rose !



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