Aula
Rue du Cadran
Dans la ville de Qan, nichée entre les ruelles étroites et les bâtiments anciens, se trouvait la Rue du Cadran, une rue en cercle parfait, sans début ni fin. Là, la lumière restait douce et dorée, peu importait l'heure, et un parfum mystérieux flottait dans l'air, un mélange de cèdre et de vieilles pages jaunies.
Les maisons qui bordaient la Rue du Cadran semblaient vivantes. En la parcourant, on avait l'impression que leurs façades changeaient subtilement : ici un balcon apparaissait, là une porte disparaissait. Les boutiques, quant à elles, proposaient des objets étranges : des montres sans aiguilles, des miroirs qui chuchotaient et des livres aux pages blanches révélant leurs secrets aux lecteurs les plus attentifs.
Les rares habitants que l'on croisait dans la Rue du Cadran semblaient faire partie de la rue elle-même, comme des fragments de souvenirs anciens. Ils offraient un sourire complice aux passants, mais rarement un mot. Ceux qui osaient parcourir la rue entière racontaient ensuite, les yeux emplis d'étrangeté, que cette boucle mystérieuse possédait une magie douce mais inoubliable, comme un rêve que l'on ne voudrait jamais quitter.
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